Sculpteur

Pascal POIRIER – Sculpteur sur bois – La Ferté-Macé (61)

Pascal Poirier, Sculpteur sur bois et pierre
Maître Artisan – Meilleur Ouvrier de France
99 Avenue du Président Coty – 61600 La Ferté-Macé – Tél. 06.70.60.25.46

La sculpture sur bois se différencie des autres matières utilisées dans cette discipline à plusieurs raisons :

  • Il faut souvent préparer le bois en assemblant différents morceaux. Ces morceaux sont assemblés différemment selon que l’on désire réaliser un bas-relief ou une sculpture statuaire (ronde-bosse). L’assemblage du bois est calculé de manière à éviter les jeux à venir (fissures, voire casses par rétraction ou dilatation du bois en fonction du taux d’humidité).
  • Les finitions pour bois sont spécifiques et très variées. Elles permettent une véritable mise en valeur du bois autant que du sujet sculpté. La cire d’abeille est la plus connue des finitions mais elle est la plus simple. Le vernis tampon est long à mettre en application, environ quinze jours, mais fait ressortir le veinage du bois et donne à ce dernier l’impression de devenir un miroir. La dorure à l’or, par plaquage de feuilles d’or nécessite plus de quatorze opérations et donne une finition très stylée). il existe beaucoup d’autres finitions : l’huile siccativée, la cire carbamex, la teinture aux ocres naturelles, la gomme laque, le vernis de Saint-Petersbourg, l’huile de Jong, etc. Chacune a sa spécificité et donne à l’œuvre son message définitif.

On reconnait plusieurs étapes de la sculpture sur bois, exemple pour un bas relief :

  • Le traçage. Reproduire à l’aide d’un crayon le motif sur la pièce de bois. Selon la dimension du sujet on peut utiliser une craie.
  • Le défonçage, permet de retirer le plus possible de bois autour du motif à l’aide de gouges creuses, dans le fil du bois, en conservant une surcote de matière. Il peut être réalisé à la défonceuse.
  • La découpe, débute en gras avec une frappe inclinée légèrement vers l’extérieur du dessin pour ne pas rentrer dans la sculpture, puis l’outil se redresse en réalisant le fond levé (partie sur laquelle semble reposer la pièce). La finition de la découpe doit être franche et nette sans marquer les fonds, elle est réalisée au fermoir.
  • L’épannelage consiste à descendre les hauteurs par des plans successifs avec les gouges méplates et le burin. Suivi du tracé d’épannelage pour repositionner le motif précisément sur la pièce de bois.
  • L’ébauche ou le modelé, est la recherche et la réalisation de la forme définitive. Cette étape consiste à galber les volumes et faire les détails du motif.
  • La finition pour éliminer quelques coups d’outils trop apparents, et jouer avec les ombres et la lumière en accentuant les creux, … Exemple: réaliser les crans dans les feuilles et donner sur celles-ci des coup de brettée ou de burin.

Une fois la sculpture achevée, elle doit toujours être protégée à l’aide de produits de finition (vernis, cire, huile, …).

Les outils du sculpteur sur bois

Les sculpteurs ont de nombreux outils, ils acquièrent et se fabriquent ceux-ci au-fur et à mesure, selon leur projet et leur évolution technique.

Outils traditionnels

Sculpture sur une colonne de lutrin.

Travail avec une gouge coudée pour accéder aux zones concaves.

Travail avec une gouge contre-coudée pour accéder aux zones convexes.

Ciseaux de sculpture. De gauche à droite : Gouge contre-coudée – Gouge cuiller – Gouge standard – Gouge méplate – Gouge à bretter – Fermoir.

  • Les outils de maintien:
L’établi est généralement en hêtre, ce bois absorbant les vibrations de manière optimale. Il peut contenir une presse allemande. Sa hauteur idéale de travail est au niveau du coude, debout face à l’établi.
L’étau à chariot a les mors garnis de liège, de cuir ou de feutre.
Les serre-joints.
La vis anglaise ou queue-de-cochon.
  • Les outils d’entretien:
La meule en grès à eau, sert au dégrossissage et à l’affûtage des biseaux extérieurs des gouges creuses, et les intérieurs des gouges assez ouvertes.
Les pierres à morfiler servent à ôter le morfil laissé par la meule à eau. La pierre d’Arkansas et la pierre du Levant (Turquie) sont naturelles.
Le stap ou cuir sert à donner un tranchant plus vif aux outils.
  • Les outils à tracer:
Les compas, droit, d’épaisseur et de profondeur.
Le trusquin est un outil ingénieux qui permet de tracer des parallèles au côté de la pièce déjà dressé (exemple: la hauteur du fond levé d’un bas relief). Il est équipé d’une roue, ou d’une pointe, qui marque le bois.
L’équerre et la fausse équerre.
  • Les outils à frapper:
Le maillet est rond ou carré en bois dur pour l’ébauche.
la massette est ronde ou carrée en acier ou alliage de zinc, pour le défonçage, l’ébauche et la découpe.
  • Les gouges:
Fermoirs et nérons ont leurs biseaux identiques, le fermoir permet la découpe du motif d’un bas-relief par la frappe et de parfaire le fond, le néron est utiliser pour dégager les angles.
Les gouges droites plates et méplates évitent de retirer trop de matière à la fois lorsque l’on est proche du modelé de la sculpture finale.
Les gouges droites creuses ont de très nombreuses fonctions dont celles d’évider la matière principalement.
Les gouges spatules ou queues de poissons, sont droites et étroites et s’évasent vers l’extrémité (tranchant).
Les gouges à bretter sont très creuses et ont les côtés remontants. Elles sont très polyvalentes.
Les gouges coudées permettent de travailler dans les zones concaves (creuses).
Les gouges contre-coudées permettent de travailler dans les zones convexes.
Les gouges cuillère (ou cuiller) permettent de travailler dans les zones concaves tout en restant dans le sens du fil du bois.
Les burins droits servent à dessiner, à graver, à former certains motifs (grains d’épis de blé par exemple).
Les burins cuiller ou coudés ont la même fonction que les burins droits mais permettent d’accéder aux zones convexes afin de travailler dans le sens du fil du bois.
  • Les outils de finition:
Les rifloirs sont de petites râpes qui permettent de finir certaines formes ou de donner un rendu particulier à certains détails minutieux. Ils sont utilisés surtout pour la ronde-bosse.
Les racloirs sont des lames d’acier aux arêtes vives, emmanchées dans un bois peu épais et maintenues par une virole de cuir, afin d’abattre les aspérités laissées par la gouge. Ils sont utilisés de préférence dans le sens du fil. Et sont principalement utilisés dans l’industrie du meuble (une sculpture ornementale traditionnelle se finit à l’outil). Ils possèdent des formes variées en fonction des zones à travailler. L’affiloir est l’outil qui permet d’affûter les racloirs.
Les râpes, limes et papier de verre.
  • Les outils à estamper sont utiliser en frappe, les principaux sont:
Les sabloirs donne un aspect granité au fond.
Les perloirs donnent l’arrondi des perles déjà ébauchées.
Le poche-œil sert à former l’œil des feuillages.
Les guimbardes sont des rabots avec des fers amovibles et interchangeables (plus ou moins larges, appelés « fer à bouvet ») qui permettent de réaliser les fonds entre les motifs en se posant sur les parties qui resteront saillantes. La surface d’appuis est donc large, la lame est au centre et on tire à soi l’outil. Cet outil est quasiment remplacé par la défonceuse, bien plus productive.
Le tarabiscot est l’ancêtre (manuel) de la défonceuse. Il permet la réalisation de moulures « faites main ». Il fait encore mouche de nos jours de par la qualité de cet outil et le plaisir qu’il procure à son utilisateur.
Les wastringues, ou raclettes, sont des outils polyvalents qui servent à racler, façonner les zones courbes ou galbées. Elles servent également à chanfreiner, arrondir ou aplanir le bois selon la forme de la lame de l’outil. Elles permettent une très grande précision de finition même sur les bois les plus difficiles grâce à l’affûtage à angle faible de la lame (20-25°).

Outils contemporains

De nos jours, surtout depuis l’invention de l’électricité et la mécanisation, de nouvelles machines sont apparues dans le domaine de la sculpture. Certains de ces outils sont très intéressants et apportent une véritable valeur ajoutée au travail de sculpture, mais en revanche, d’autres sont plus fantaisistes et font du tort à la sculpture lorsqu’elles ne sont utilisées qu’à des fins de productivité accrues (machines à reproduire).

Parmi les outils remarquables, qui ont contribué à faire évoluer positivement la sculpture sur bois en n’enlevant rien à la valeur artistique des œuvres réalisées, il existe :

  • Le touret sert à affûter les ciseaux et autres outils de sculpture nécessitant un tranchant parfait. Actuellement le système « Koch » est le mieux placé pour effectuer des affûtages parfaits sans risques de détrempages et sans avoir à réaliser le démorfilage pour les outils plats ou faiblement cintrés. Pour les burins et les cintres importants, le démorfilage sur feutre reste la seule façon d’obtenir un tranchant adéquat.
  • La meule en grès à eau, électrique, elle préserve la durée de vie des gouges car l’affûtage se fait principalement à la pierre à morfiler.
  • La meule en plomb possède des disques de plomb de formes variées trempant dans une « potée », mélange d’émeri et d’huile.
  • La défonceuse portative, outil très polyvalent qui permet de moulurer et rainurer. Elle permet aussi de réaliser en partie l’épannelage des bas-reliefs à condition de garder une surcote à finir à la gouge. Cette machine permet de réaliser aussi les tenons et mortaises, le calibrage de certaines pièces à l’aide d’un gabarit en contreplaqué.
  • La scie à ruban permet de déligner les plateaux de bois brut, c’est-à-dire d’en tirer l’aubier. Elle permet aussi de chantourner certaine pièces pour lesquelles une forme extérieure particulière est nécessaire. Elle sert également à réaliser la partie menuiserie des artisans sculpteurs.
  • La rabot dégauchisseuse est une machine très puissante qui permet de dégauchir des pièces de bois brut, de mettre à l’équerre les chants de ces mêmes bois, et de préparer les pièces de bois nécessaires à la création de panneaux (principalement pour les bas et haut-reliefs), de carrelets (pour la création de ronde bosse), de colonnes, de poutres, de linteaux…
  • Les machines à transmission flexible peuvent aider en sculpture mais leur efficacité est discutée. Les modèles actuels se sont largement améliorés avec, d’une part, l’apparition d’outils au carbure et diamantés permettant d’appréhender les bois durs (et même la pierre), et d’autre part des vitesses de rotation variables. Toutefois les outils tel que les râpes à picots au carbure permettent d’obtenir un rendu intéressant au niveau des « des textures » dans certaines sculptures, surtout en ronde bosse et dans la sculpture animalière hyperréaliste.
  • Les disques à sculpter servent à ébaucher des sculptures statuaires généralement monumentales. Il s’agit de disques que l’on monte sur une ébarbeuse et qui contiennent deux ou trois pastilles tranchantes en carbure. Grâce à une vitesse de rotation élevée, ces disques sont redoutablement efficaces dans l’effort de coupe des bois massifs tendres ou durs.
  • La tronçonneuse sert à dégrossir une ronde-bosse. Certains sculpteurs finalisent leurs œuvres avec.

Pascal POIRIER – Sculpteur sur pierre – La Ferté-Macé (61)

Pascal Poirier, Sculpteur sur bois et pierre
Maître Artisan – Meilleur Ouvrier de France
99 Avenue du Président Coty – 61600 La Ferté-Macé – Tél. 06.70.60.25.46

La sculpture sur pierre est une activité ancienne consistant à façonner des morceaux de pierres ou de roches brutes par l’élimination contrôlée de matériau, c’est l’acte de mise en forme artistique de la pierre.

La sculpture sur pierre est une technique particulière de sculpture en ce qu’elle désigne un mode de fabrication d’une œuvre différente du modelage en argile ou en fonte. Le terme ne doit pas être confondu avec l’activité des tailleurs de pierre qui façonnent des blocs de pierre destinés à la sculpture mais aussi à l’architecture, le bâtiment ou le génie civil. C’est aussi une expression utilisée par les archéologues, les historiens et anthropologues pour décrire la fabrication des pétroglyphe.

On distingue parfois deux types de sculpture sur pierre :

  • celle consistant à façonner une roche directement là où elle se trouve
  • celle, beaucoup plus répandue de nos jours, reposant sur le travail d’un bloc de pierre préalablement extrait d’une carrière.

Histoire

Le Grand Bouddha de Leshan dans la province du Sichuan en Chine. Datant de la dynastie Tang, c’est la plus grande sculpture d’un Bouddha sur pierre dans le monde.

Les plus anciennes formes d’art connues sont les sculptures sur pierre. Au départ, elles étaient souvent directement sculptées dans la roche comme les pétroglyphe du Néolithique, mais on trouve tout de même quelques sculptures préhistoriques « indépendantes », comme les Vénus paléolithiques taillées dans du tuf volcanique ou du calcaire. La technique utilisée pour ces premiers exemples de sculpture sur pierre consistait généralement à frapper ou gratter une pierre tendre avec une autre plus dure ou parfois avec d’autres matériaux résistants comme le bois.

Avant la découverte de l’acier, toutes les sculptures sur pierre étaient fabriquées en utilisant une technique d’abrasion, après avoir découpé grossièrement un bloc de pierre au moyen d’un marteau. La principale raison est que le bronze, qui était le métal le plus dur disponible jusqu’à l’arrivée de l’acier, n’était pas suffisamment solide. LesGrecs de l’Antiquité utilisaient la malléabilité du bronze pour piéger les petits granules de carbure de silicium, que l’on trouve à l’état naturel sur l’île de Milos, faisant ainsi unelime très efficace pour sculpter la pierre.

Le développement du fer a rendu possible la création d’outils destinés à la sculpture de la pierre, comme les ciseaux, les perceuses et les scies fabriqués à partir de l’acier, qui pouvaient être endurcis pour devenir assez durs pour découper la pierre sans se déformer.

Depuis lors, les outils utilisés pour la sculpture sur pierre ont assez peu évolué. Les techniques modernes et industrielles reposent toujours sur le principe de l’abrasion, mais elles le font seulement à un rythme sensiblement plus rapide avec des procédés tels que le découpage au jet d’eau, au laser ou au diamant.

Le processus de sculpture sur pierre

Avant de pouvoir être utilisées pour la sculpture, les pierres ont généralement subi plusieurs traitements. Sauf lorsque la sculpture est réalisée à même la roche, la pierre doit d’abord être extraite d’une carrière puis elle est taillée (voir Taille de pierre) pour former des blocs sur lesquels travailleront les sculpteurs.

Certains sculpteurs vont alors directement travailler sur ce bloc, sans modèle, en créant une forme ou une figure à partir de zéro, avec seulement en tête une ligne directrice et en faisant quelques croquis sur le bloc de pierre. D’autre préfèreront créer un exemplaire en argile ou en cire avant de s’attaquer à la sculpture de la pierre elle-même.

Le choix de la pierre

La première étape consiste pour le sculpteur à bien choisir sa pierre. La pierre idéale est celle qui n’a pas ou a peu de fissures afin qu’elle ne risque pas d’éclater. Le choix de l’artiste est également lié au type de pierre sur laquelle il souhaite travaille. Elle peut être tendre ou dure selon qu’il choisira du calcaire, du grès, du plâtre, du granit, debasalte ou du marbre.

Certains artistes utilisent la pierre elle-même comme source d’inspiration. L’artiste de la Renaissance Michel-Ange affirmait ainsi que son travail consistait à « libérer la forme humaine emprisonné à l’intérieur du bloc ».

Les pierres tendres comme la craie, la pierre à savon, la pierre ponce et le tuf peuvent être facilement être taillées avec des objets découverts dans la nature, tels que de la pierre, du bois, voire avec les ongles. Le calcaire et le marbre peuvent être travaillés en utilisant des abrasifs et des outils en fer simple. En revanche, le granit, le basalte et certaines roches métamorphiques sont difficiles à sculpter, même avec des outils en fer ou en acier. Les pierres précieuses et semi-précieuses peuvent également être sculptées dans des formes délicates pour des bijoux ou des objets plus volumineux, avant d’être polies.

L’ébauche

Le sculpteur commence habituellement en s’attaquant aux grandes portions du bloc de pierre non désirées. Pour cela, il va utiliser un ciseau à pierre, un burin ou une pointerolle qui se composent d’un long morceau d’acier avec une pointe à une extrémité et une surface de frappe large de l’autre. Le sculpteur choisit également un maillet qui est souvent un marteau avec une large tête en forme de tonneau.

Le sculpteur pose la pointe en acier contre la partie de la pierre qu’il souhaite enlever et il frappe ensuite avec le maillet de manière contrôlée. Il doit en effet faire particulièrement attention car la plus petite erreur de calcul peut endommager la pierre. La plupart des sculpteurs travaillent en rythme, en tournant l’outil à chaque coup, afin que la pierre soit éliminée rapidement et uniformément.

Le raffinage

Une fois la forme générale de la sculpture déterminée, le sculpteur utilise d’autres outils pour affiner la silhouette tels qu’un ciseau à dents (gradine) ou une gouge qui créent des lignes parallèles dans la pierre. Ces outils sont généralement utilisés pour ajouter de la texture à la sculpture. Un artiste peut tracer des lignes spécifiques en utilisant des calibres pour mesurer la surface de pierre à traiter, et en marquant la zone d’enlèvement au crayon, au fusain ou à la craie.

Les étapes finales

Lorsque le sculpteur a changé le bloc de pierre brut pour donner à son œuvre sa forme générale, il utilise alors une râpe ou un rifloir pour améliorer la sculpture et lui donner sa forme définitive. Le sculpteur utilise la râpe pour enlever les excès de pierre sous forme de petits copeaux ou de poussière. Le rifloir est plutôt utilisé pour créer des détails tels que les plis des vêtements ou les mèches de cheveux.

L’étape finale du processus est le polissage. Du papier de verre ou de la pierre d’émeri plus dure peuvent être utilisés. Cette abrasion ou usure fait ressortir la couleur de la pierre, révèle des motifs dans la surface et ajoute du lustre. De l’étain et des oxydes de fer sont également fréquemment utilisés pour donner à la pierre un aspect extérieur très réfléchissant.

Outils et matériaux nécessaires

Il existe trois grandes catégories d’outils utilisés pour la sculpture sur pierre :